Pour que votre ascension se déroule dans les meilleures conditions possibles, il va falloir judicieusement préparer votre sac à dos. Voici donc une liste des essentiels à prendre avec vous pour l’ascension de l’Acatenango :

• Des habits de randonnée confortables : C’est la base pour garantir une montée plus agréable. Privilégiez un pantalon, des chaussettes hautes et un t-shirt respirant. Une casquette pourra également vous être utile.
• Des habits chauds pour l’altitude : Une fois sur les hauteurs, et encore plus après la tombée de la nuit, les températures chutent drastiquement et peuvent frôler les 0 degrés. Prévoyez des vêtements chauds à enfiler pour la marche et pour votre nuit au camp de base. Je recommande notamment un collant ou legging, une veste coupe-vent, une polaire, un bonnet et des gants. Sachez que ces trois derniers sont disponibles gratuitement au départ de l’ascension avec Soy Tour.
• Des chaussures de randonnée : La poussière et la roche volcanique rendent le sol très glissant ! Évitez de vous blesser en prenant de bonnes chaussures adaptées pour l’ascension.
• Des lunettes de soleil : Si vous n’êtes pas habitué à la montagne, sachez que le soleil tape fort en altitude. Protégez vos yeux pour mieux profiter du spectacle qui vous attend !
• Une lampe frontale : Non, le flash de votre téléphone ne suffira pas, surtout si vous faites l’ascension jusqu’au volcan Fuego. Prévoyez une petite lampe frontale pour vous éclairer.
• Un masque ou un buff : Certaines parties du trek sont tellement poussiéreuses qu’elles deviennent difficiles à respirer. De plus, les particules dégagées peuvent être nocives. Prenez de quoi vous couvrir le nez et la bouche.
• De l’eau : Prévoyez au minimum 3 L, voire 4 L si vous supportez mal l’effort ou si vous buvez beaucoup.
• Des snacks : Même si de bons repas sont prévus, avoir quelques snacks avec soi permet de reprendre des forces.
• Des pilules contre le mal des montagnes (optionnel) : Si vous n’êtes jamais allé en haute montagne, il se peut que vous ne soyez pas au courant des effets de l’altitude sur votre corps. Si c’est le cas, n’hésitez donc pas à glisser quelques médicaments contre le mal des montagnes dans votre sac. Comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir.

Vous voilà désormais prêt pour l’aventure !

Avant de partir pour l’ascension du volcan Acatenango, vous aurez besoin de faire le plein d’énergie et surtout, d’une bonne nuit de sommeil. Je vous recommande vivement de loger dans la ville d’Antigua, car votre agence pourra venir vous récupérer directement à votre hôtel. Il y a une tonne d’hébergements disponibles sur Antigua, parmi lesquels je vous recommande l’Hostal Antigüeño, un superbe établissement avec un beau jardin, une cuisine/restaurant et des lits très confortables. Pour les amis backpackers qui ont l’habitude de dormir en dortoir, c’est l’occasion de vous faire plaisir et de vous offrir le luxe d’une chambre : vous ne le regretterez pas !

Vous devez sans doute vous poser la même question que moi avant d’arriver à Antigua : Où vais-je laisser mes affaires pendant l’excursion ? Eh bien, sachez que la plupart des hôtels proposent de les garder dans des casiers en échange (ou non) d’une petite compensation financière. C’est le cas à Antigüeño, où j’avais payé quelque chose comme 10Q, soit un peu plus d’un euro.

Le trek débute à 2500m, après un court briefing de la part du responsable de l’agence et une présentation des guides qui vous accompagnent. La première partie est assez pénible, non pas à cause du dénivelé, mais surtout parce qu’il fait encore chaud à cette altitude et que le sol est très poussiéreux. Je vous recommande d’ailleurs de garder votre masque à portée de main dès le début, afin d’éviter de devoir vous arrêter au bout de 10 minutes de marche. Si ma mémoire est bonne, cette partie nous a pris environ 1h à 1h30 avant d’atteindre l’entrée du parc, où les guides s’occuperont des formalités pour vous. Encore une fois, pas d’inquiétude : vous ferez rapidement des pauses qui vous permettront de reprendre votre souffle.

Vous attaquerez ensuite la partie dans la Cloud Forest, nettement plus agréable, puisque vous êtes à l’ombre et que la température devient idéale au fur et à mesure que vous vous approchez des 3000m. C’est d’ailleurs là que vous aurez une quarantaine de minutes pour une pause repas, après environ 3h00 de marche.

Une fois sorti de la forêt, vous poursuivrez sur une partie plus abrupte et assez poussiéreuse, mais qui offre des paysages à couper le souffle (sans mauvais jeu de mots ahah). La vue est plus dégagée et les arbres se font plus rares, ce qui vous donne vraiment l’impression d’être au milieu d’un décor de science-fiction. Cette section dure environ 1h30-2h.

Vous finirez enfin par une marche plus tranquille sur des chemins à flanc de volcan (peut-on dire ça ?), durant laquelle vous pourrez déjà commencer à entendre les vrombissements du Volcan Fuego, que vous ne tarderez pas à apercevoir.
Une photo vaut mieux que des mots : voici le spectacle qui vous attend à votre arrivée au camp de base !

Après 1h de repos, le temps d’organiser le camp et de répartir le groupe dans les différentes cabines, votre guide vous demandera si vous souhaitez poursuivre votre ascension jusqu’au Volcan Fuego, afin d’être au plus proche des éruptions une fois la nuit tombée (car oui, la couleur rouge de la lave n’est pas visible de jour). Ce trek est sans doute la partie la plus difficile de l’excursion, car la fatigue entre en jeu et poussera votre corps à redoubler d’efforts. Alors, devez-vous vous lancer ou simplement profiter de la vue depuis le camp de base ?

Pour moi, la réponse est claire : allez-y. Voir le coucher de soleil depuis le Volcan Fuego et admirer ses éruptions à quelques centaines de mètres de son cratère, c’est une expérience inoubliable qui restera à jamais gravée dans ma mémoire.

Bien sûr, si vous ne vous sentez pas capable physiquement de continuer, ne prenez pas de risque et accordez-vous un repos bien mérité au camp de base !

Vous débuterez donc cette nouvelle ascension par une descente menant à la jonction entre les deux volcans, avant de poursuivre par la montée du Fuego, qui est sans doute la partie la plus compliquée du trek. Une fois au sommet, les températures chutent drastiquement alors que la nuit commence à tomber. Prenez le temps d’enfiler vos habits chauds avant de vous asseoir pour admirer l’un des plus beaux couchers de soleil sur Terre.

Après une courte nuit de sommeil, les guides viendront vous réveiller aux alentours de 3h45 du matin, afin de vous préparer pour l’ultime montée au sommet de l’Acatenango. Si vous avez des snacks, c’est le moment d’en prendre quelques-uns, car le petit-déjeuner ne vous sera servi qu’à votre retour, aux alentours de 6h30 du matin.

Cette dernière montée est de difficulté moyenne. Étant dans le noir, vous progresserez lentement, d’autant plus que le chemin est parsemé de roches et de passages étroits. Rien d’insurmontable si vous avez su affronter le Fuego, mais la fatigue risque de se faire sentir, d’autant plus que vous continuez à monter en altitude. Au total, il nous a fallu 45 minutes à 1h pour arriver au sommet.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et il est temps de rentrer… Mais pas si vite ! Vous avez encore le temps d’admirer le Fuego sous les lueurs du matin pendant une quarantaine de minutes, car c’est l’heure du petit-déjeuner au camp de base.

Voilà, maintenant que vous êtes rassasiés, il est temps d’entamer le retour jusqu’au point de départ. Je vous préviens, ce n’est pas la partie la plus fun, puisque vous empruntez exactement le même chemin, qu’une grande quantité de poussière se dégage de vos pas, et que vos genoux et chevilles risquent de prendre un sacré coup !

Au total, il nous aura fallu 4h à 4h30 pour rentrer, le visage noir et le corps couvert de cendre, mais avec une bonne bière pour nous récompenser (merci Soy Tour). Quelle expérience !